Liberté, Egalité, Fraternité

Introduction

La Ve République française est une démocratie, ce qui implique que les Français participent à la vie politique. Ces derniers, pour affirmer leur identité, ont mis en place des principes, des valeurs et des symboles.

DéfinitionDEFINITION

République : du latin res publica, la chose publique. Régime politique dans lequel la souveraineté appartient à la nation, par opposition à la monarchie.

La devise Liberté, Egalité, Fraternité. Ce sont les valeurs de la Ve République. La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen en 1789 affirme que les hommes naissent et sont libres et égaux en droit. Les libertés sont donc affirmées pendant la Révolution française, mais celles-ci sont limitées afin que tous les Français puissent vivre en harmonie. La fraternité est réaffirmée dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, en 1948.

Liberté, Égalité, Fraternité

Héritage du siècle des Lumières, la devise " Liberté, Egalité, Fraternité " est invoquée pour la première fois lors de la Révolution française. Souvent remise en cause, elle finit par s'imposer sous la IIIème République. Elle est inscrite dans la constitution de 1958 et fait aujourd'hui partie de notre patrimoine national.

Estampe du XVIIIème siècle, représentant la devise de la République française ©Rmn

Associées par Fénelon à la fin du XVIIème siècle, les notions de liberté, d'égalité et de fraternité sont plus largement répandues au siècle des Lumières.

Lors de la Révolution française, " Liberté, Egalité, Fraternité " fait partie des nombreuses devises invoquées. Dans un discours sur l'organisation des gardes nationales, Robespierre préconise, en décembre 1790, que les mots "Le Peuple Français" et "Liberté, Egalité, Fraternité" soient inscrits sur les uniformes et sur les drapeaux, mais son projet n'est pas adopté.

A partir de 1793, les Parisiens, rapidement imités par les habitants des autres villes, peignent sur la façade de leurs maisons les mots suivants : "unité, indivisibilité de la République; liberté égalité ou la mort" mais ils sont bientôt invités à effacer la dernière partie de la formule trop associée à la Terreur.

Comme beaucoup de symboles révolutionnaires, la devise tombe en désuétude sous l'Empire. Elle réapparaît lors de la Révolution de 1848, empreinte d'une dimension religieuse : les prêtres célèbrent le Christ-Fraternité et bénissent les arbres de la liberté qui sont alors plantés. Lorsqu'est rédigée la constitution de 1848, la devise " Liberté, Egalité, Fraternité " est définie comme un " principe " de la République.

Boudée par le Second Empire, elle finit par s'imposer sous la IIIème République. On observe toutefois encore quelques résistances, y compris chez les partisans de la République : la solidarité est parfois préférée à l'égalité qui implique un nivellement social et la connotation chrétienne de la fraternité ne fait pas l'unanimité.

La devise est réinscrite sur le fronton des édifices publics à l'occasion de la célébration du 14 juillet 1880. Elle figure dans les constitutions de 1946 et 1958 et fait aujourd'hui partie intégrante de notre patrimoine national. On la trouve sur des objets de grande diffusion comme les pièces de monnaie ou les timbres.